Il y a des risques dans notre métier, comme dans tous les métiers. Le plus douloureux pour nous tous c’est les passages à l’acte :  tentative de suicide, suicide, rechute (en addiction), disparition du jour au lendemain. Heureusement les suicides ne sont pas courants ! Par contre les patients qui disparaissent du jour au lendemain, un peu plus. Que le patient estime avoir bouclé la boucle; qu’il/elle ne soit plus satisfait de notre travail, c’est OK. Mais de disparaitre comme ça sans nouvelles, ça m’interpelle toujours. Et je me demande ce que j’ai fait ou pas fait ou plutôt dit ou pas dit; je remets en question notre travail et mes interventions. Bref je m’interroge. Mais in fine vue que le patient disparait, je ne peux pas savoir si ça vient de moi ou de lui. C’est ce que les Gestaltistes appellent une Gestalt inachevée, une boucle non bouclée.

Et je n’aime pas restée sans réponse. Il arrive qu’ils rappellent quelques mois/années plus tard, juste pour donner des nouvelles.  Et ça c’est un aspect chouette du métier !